January 13, 2025
-
Mardi, Les échos publiaient un article sur la mauvaise passe des start-ups de seconde main.
Faits à l'appui, l'article présente assez longuement la liquidation judiciaire de Barooders malgré sa tentative de pivot sur le vélo.
Et puis il y a eu aussi Rediv en début d’année, Beebs (plateforme de puériculture) reprise par Kiabi ou encore Wethenew dans le domaine de la sneakers.
Le coupable est tout trouvé !
De faibles marges d’opération en raison du coût d’acquisition important, et il faut évidemment un effet volume pour les écraser.
Une fois n’est pas coutume, le titre est un peu racoleur.
Car ce n’est pas le marché de la seconde main qui va mal.
Et toutes les start ups de la seconde main ne sont pas en difficulté.
Il suffit de regarder du côté de la réussite insolente du reboot de Pixmania, en mode plateforme seconde main de téléphones, et qui vient de lever 12M€.
Après à peine 2 ans d’opérations, l’entreprise affiche déjà 34 millions d'euros de CA.
Un miracle ? De l’expérience avant tout, car le pilote n’est autre que Jean-Emile ROSENBLUM , l’un des 2 frères fondateurs de la première version du site qui était monté à 1 milliards à l’époque.
Mais aussi une capacité industrielle: la possibilité de reconditionner eux-mêmes leurs téléphones, et aussi de proposer des modalités de reprises et de leasing assez uniques en France.
Et c’est bien le cœur du sujet: oui lancer un site internet coûte beaucoup beaucoup plus cher qu’avant le covid, notamment à cause des coûts d’acquisition digitaux.
Oui, il faut atteindre un certain volume pour commencer à être rentable.
Mais le problème numéro 1 de la plupart des sites de second main, c’est de croire qu’il suffit de faire de la marketplace de produits (en générale sur une verticale) et de s’en tenir là.Premier problème la plupart des verticales sont déjà embouteillées, on y retrouve facilement 2 à 3 acteurs et parfois une dizaine comme dans le sportDeuxième problème, c’est que pour pouvoir exister et surtout marger, il faut se créer des capacités industrielles d’une manière ou d’une autre.
Réparer, trier, laver, financer, peu importe, mais ce sont bien ces caractéristiques qui vont permettre le développement de la société, de gagner la bataille des stocks et se faisant, de créer des barrières à l’entrée, puis des rentes de situations.